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Heureu[se] qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage [...] Et puis est retourné[e], plein d'usage et raison !

L'APPEL DU LARGE : Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit, aujourd’hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !

Mercredi 20/02 DOG SLEDDING TO SCOTT TURNER GLACIER ICE CAVE + NORTHERN LIGHTS

Publié le 20 Février 2019 par Number 3 in Glacier, Nord, Norvège, Spitzberg, animaux, bobos, confort, contacts, hiver, miam-miam, peur, Chiens

Ceux qui ont suivi mes voyages savent que je ne suis pas des plus sportives, ni des plus adroites, ni non plus des plus chanceuses et que mes périples sont parfois émaillés de quelques anecdotes rocambolesques : ça fait souvent de drôles de souvenirs.

Aujourd'hui était une journée comme je n'en vivrai sans doute pas d'autre (j'espère) qui fera de drôles de souvenirs. C'était à faire, c'est fait. C'est ce que j'ai dit après le Transsibérien, on n'est pas à ce point là mais je le mets dans la même catégorie !

Il faut savoir qu'à l'heure où j'écris cela, je pourrais encore être dans une grotte sous un glacier du Svalbard ! J'ai cette tendance quand les choses deviennent physiquement "challenging" à vouloir rester sur place et si je me suis déjà déclarée plusieurs fois ermite sur un rocher en remontant du Grand Canyon, je ne m'étais jamais imaginée envisageant de rester à genoux dans la neige, un pied nu et sous des mètres de glace !

Mais laissez-moi vous raconter cette épouvantable folle journée !

 

Je me suis réveillée plusieurs fois cette nuit, je n'ai plus l'habitude des petits lits... Réveil vers sept heures, habillage léger (un avantage par rapport à l'an dernier, la salle du petit déjeuner est dans la même baraque que ma chambre : pas besoin de superposer les couches de laine, de mettre ses chaussures, mon bonnet, mes gants, mes moufles, etc...)
La cuisine est en travaux, la salle du petit déjeuner est assez petite. Mini buffet bien garni en viandes, fromages (dont le fameux fromage de chèvre au caramel), poissons et sauces bizarres, fruits et confitures, céréales, etc...
Pour les tartines, il faut aimer les Wasa ou le carton, par contre...

Il y a même le fameux Kaviar et des pâtes à tartiner sucrées ou salées, c'est au petit bonheur la chance...

L'ananas est à côté des cornichons...

Tout le monde se jette sur une petite boîte de type, boîte de sardines qui semble contenir un genre de pâté et marquée "bacon"... Je laisse ma part !

Une assiette bien garnie :
 

 

Ensuite, je m'habille : un legging technique, un legging en laine, un legging en polaire, un legging en faux-velours, un pantalon de ski, deux paires de chaussettes en soie, deux paires de chaussettes en laine pour le bas ; un tee-shirt technique à manches courtes, un tee-shirt technique à manches longues, un sous-pull en laine, un petit polaire, un gros pull en laine, un bonnet, des gants, des moufles, un anorak et une demi-heure et un litre de transpiration plus tard, je suis prête !
Ah non, pas tout à fait, il faut encore mettre les chaussures dans l'entrée surpeuplée de tous ceux qui partent en expédition...

L'attente est assez courte, on fait connaissance entre ceux qui attendent la compagnie Greendog : un couple avec deux adolescentes qui viennent d'Oslo.

Le Van arrive, il y a déjà un couple à bord. On va tous rentrer ? Oui, en tassant un peu...

Et direction le chenil ! C'est assez loin, je dirais une petite dizaine de kilomètres de la ville.

Nous nous extrayons du van et hmmm ! Ca sent le chien !
Que celle qui trouve que Moquette "sans fort" ose faire des commentaires, maintenant, et je l'envoie au Svalbard !

Il y a environ 250 chiens sur place. Notre guide, Ian en a la responsabilité d'une trentaine qui sont réunis dans le même chenil.


Il y a des chiens du Groenland (Greenland dogs) et des huskies d'Alaska. Les chiens du Groenland sont très résistant avec une épaisse fourrure mais les mâles sont apparemment très difficiles à gérer, ils se veulent tous dominants. Ils sont aussi difficiles à dresser. Ils ne veulent que courir et se donnent à 100% tout le temps. Les huskies d'Alaska sont plus intelligents, ils savent s'économiser et sont plus faciles à dresser, ce sont les chiens de tête des attelages. Ici, ils essaient de les croiser et de faire une nouvelle race, à la fois réfléchie et résistante, les greendogs of Svalbard.
Ils ont tous leur petite niche surélevée et quand ils nous voient, ils aboient et pleurent comme pas possible ! Mais avant de les préparer, il faut que nous, nous nous préparions : direction une petite cahute grande comme ma chambre d'hôtel (pas grande) où on troque nos chaussures contre des bottes énormes.
Le guide nous conseille de les prendre une pointure plus grande que notre taille de bottes d'hiver habituelle. La taille des bottes est comprise entre 6 et 16. Le guide nous laisse et personne ne sait à quoi ça correspond (je suis la seule étrangère...) Je prends du 10, j'ai de la marge mais "the bigger, the warmer"... C'est un détail qui aura son importance plus tard !
Il nous a donné le même conseil pour les combinaisons mais j'ai du mal à le suivre. Je prends la seule dans laquelle je rentre, et encore, une norvégienne m'aide (c'est rare !) à fermer la fermeture.
On prend des moufles et une balaclava que je suis la seule à ne pas savoir enfiler...

L'an dernier, dans les deux compagnies avec lesquelles j'avais fait des expéditions, il y avait quelqu'un pour nous guider, nous expliquer et nous aider devant tout cet attirail, là, c'est un peu la débrouille...

 

Enfin, il faut préparer les chiens. Treize chiens par traineaux, ça en fait des nœuds et des harnais ! Ils hurlent et tremblent d'impatience pendant notre leçon ! 
On apprend à les attacher et à diriger un traineau. La leçon est à la fois longue (beaucoup d'informations à retenir) et courte (trop peu d'informations à mon goût)...

On commence par mettre les harnais, avec les gants, c'est compliqué... les chiens sautent partout ! On attache d'abord ceux de l'arrière et en dernier ceux de l'avant. Le conducteur est debout sur le frein. Une fois le chien leader attaché, il faut partir tout de suite, ça veut dire pour le passager (moi cette fois-ci) enlever une corde style marin des patins du traineau qui sert de frein de secours, arracher l'ancre (anchor) et s'assoir sur le traineau tout en mettant ses moufles. Avec toutes ces couches de vêtements, la combinaison qui me bloque un peu dans mes mouvements et mes gants, c'est compliqué !

On part, les chiens arrêtent de hurler et de pleurer tout de suite.

On file. On entend que le cliquetis des harnais et de la ligne de trait. On suit la vallée blanc-bleu-rose.
Ils ont l'air fait pour ça, courir, c'est tout ce qu'ils attendaient !
Je pense à Moquette et je me dis qu'il y a certainement eu des ratés dans la chaîne de l'évolution du chien !

Le soleil s'est levé il y a deux jours sur la côte Est, il va se lever bientôt ici. Le ciel donne des reflets rose-orangé à la neige. Il fait beau.

 

On file une heure comme ça, jusqu'à ce que le guide décide que les passagers vont avoir froid et qu'on doit courir jusqu'en haut de la colline. Ah c'est sûr, je n'ai plus froid du tout, du tout ! Entre ma condition physique, la neige, les bottes trop grandes, la combinaison, etc... j'ai un peu de mal...

En haut, on change les rôles : conducteurs / passagers. C'était bien la peine de se réchauffer.
C'est physique ! Et difficile ! Doser la vitesse me demande un temps d'adaptation.

Sur la colline suivante, il faut pousser ("just kick a bit" : tu parles, pousser comme un âne, oui !) Les chiens font des nœuds, c'est le boulot du passager de les remettre en ordre, ça me permet de souffler un peu !
On monte comme ça, une heure de plus et on arrive sur une sorte de plateau encaissé.

Il y a de quoi attacher les chiens. Ca ne se fait pas n'importe comment et ça prend un temps fou, avec les gants gelés et les doigts gourds...

 

 

Après on les nourrit avec du poisson et enfin, on se pose dans une tente militaire avec des sièges sculptés dans la glace pour notre repas. Après le poisson des chiens, ça ne donne pas très envie mais bon... Ce sera riz au bœuf déshydraté et réhydraté. Le temps de réhydratation est légèrement inférieur au temps de congélation mais il ne faut pas traîner !

Pendant le temps du repas, on s'équipe aussi de casques et de lampes frontales. Le guide demande si on a peur des endroits étroits : "un tout petit peu..." Il prépare les cordes et la pelle... Peut-être que finalement, j'ai un peu plus peur que ça...
Le plus important, c'est de rester "relax", je ne sais pas pourquoi mais ce genre de conseils aurait tendance à avoir l'effet inverse sur moi !

Donc "relax", on descend une colline, déjà je glisse...
En bas, je vois la fente étroite par laquelle on va rentrer, je suis moins "relax"... Un couple et une guide en sortent. Ils ont l'air bien rouge et essoufflé, je passe du stade assez peu "relax" à un peu tendue.
Les derniers conseils du guide m'achèvent, respecter un minimum de cinq mètres de sécurité avec la personne devant soi, bien se tenir aux cordes et dire dès qu'on n'est pas "comfortable" et of course, "stay relax" ! Et il allume nos lampes...

On avance... Je passe l'entrée, c'est déjà ça et puis on passe dans un couloir de la largeur de mes épaules qui descend très vite et puis rapidement à la verticale, la première corde arrive... Ian me conseille de la prendre à deux mains. Même si j'en avais eu douze (des mains), je crois que je n'aurais pas eu l'idée d'en garder une pour me recoiffer ! Il y a des nœuds sur la corde tous les mètres environ, j'ai l'impression de tomber dans le vide entre chaque nœud ! Il y a des marches hautes comme moi et entre les marches, des encoches pour les pieds mais je ne suis pas assez grande déjà et ensuite, mes bottes trop grandes font que je ne porte pas sur mes orteils et que la pointe de la botte qui doit bien faire quinze centimètres d'épaisseur se plie dans les encoches.
J'informe rapidement Ian dès qu'on peut se parler que je ne suis pas "comfortable" avec la façon dont je vais remonter. Il me répond que pour l'instant, je descends, donc je pense à descendre, je reste relax et la remontée, on verra. Non mais, il m'a vu, lui ? Il croit que je vais remonter comment ????

Et ça continue de cordes en cordes, d'échelles en échelles (ça, je gère à peu près...)

Bien sûr, c'est magnifique mais bon je suis tellement "relax" (ou pas) que je ne prends pas trop de photos.
La neige scintille dans la lumière de nos lampes, la glace la réfléchit ou l'absorbe en fonction de sa limpidité ou des bulles d'air qu'elle contient. On voit les mouvements du glacier, son évolution, les coulures façon berlingots.
C'est un Antelope Canyon noir, blanc et bleu.

 

Je pense à Antelope Canyon, justement, c'est une promenade de détente comparé à cette Ice Cave. Je pense à l'autre Ice Cave que j'ai faite l'an passé (que je refais dans trois jours) et qui m'avait bien impressionnée déjà : c'est une autoroute à côté du Scott Turner Glacier !

On descend, on descend, on descend, on avance, on avance, on avance et puis, on profite de la dernière "salle" et le moment tant redouté arrivé. Je ne suis plus du tout mais absolument pas du tout "relax" !!!

 

Je me débrouille assez bien sur les échelles mais la fatigue est là, la combinaison ne facilite pas les mouvements, les bottes sont peu pratiques et je me hisse comme je peux...

Premières séries de cordes et je me retrouve à plat ventre glissant jusqu'au nœud précédent assez souvent. Je me tords les poignets sur ces fichues cordes... mais j'avance... jusqu'à la dernière !

Et là... ben je n'y arrive pas... Je ne peux pas sauter comme un kangourou et je n'ai pas la taille scandinave !
Ian me dit de ne pas dire "I can't" mais quand on ne peut pas, on ne peut pas ! Moi, je resterais bien là, je suis crevée, il fait presque bon (-1°C), il n'y a pas d'ours... C'est tranquille ! Ils me laissent quelques piles pour ma lampe et je suis bien jusqu'à l'été !

Ian installe une deuxième corde de l'autre côté... Celle-ci n'a pas de nœuds mais je monte un peu... et pffffft je redescends. Je fais ça deux ou trois fois et il faut se rendre à l'évidence "I can't". Il finit par accepter cet état de fait et me demande ce que je ne peux pas faire "you need to communicate with me". Je lui communiquerais bien des choses grossières en français mais je me contente de lui répondre factuellement : je ne peux pas atteindre la marche au-dessus.
Avec sa pelle, il fait des fentes supplémentaires... C'est gentil, ça serait utile si je n'avais pas des bottes trois pointures trop grandes !
Finalement, en me servant plus de mes genoux que de mes pieds, j'arrive à grimper quelques nœuds sans redescendre avec une technique similaire à celle du crapaud, je bloque mes coudes et mes genoux de chaque côté du couloir tout en tirant sur mes mains pour arriver au nœud suivant. J'essaie de ne pas penser à ceux qui sont derrière...
Comme Ian voit que j'arrive à monter, il accélère, il doit penser que contrairement à toute apparence, je suis relax... mais je n'arrive pas à suivre et je panique. Je glisse et j'arrive à me bloquer dans ma chute en écartant les coudes contre les parois. Je me tiens à mes cordes et dans la chute, je perds une botte ! Bizarrement, c'est ça qui me sauve parce qu'en chaussette, j'arrive à prendre appui sur mon pied droit dans les fentes ! Mes orteils me brûlent. Derrière moi, ils ont récupéré la botte, je me contrefiche de comment ils la remontent et je sors enfin de ce glacier à quatre pattes, un pied en chaussette et je n'ai pas envie de me relever !
Ian m'achève totalement avec un "see, never say you can't !"

Les seules mises en garde / limites qu'ils mettent à cette expédition est qu'elle ne convient pas aux personnes claustrophobes ou qui ont des problèmes de dos. > ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Les autres finissent par sortir, je remets ma botte, toujours par terre, j'envisage de monter la colline à quatre pattes mais je finis par me lever et je me traîne comme je peux jusqu'à l'endroit où nous avons laissé les chiens qui hurlent et pleurent en même temps quand nous arrivons.

Arrivée aux traineaux, j'arrive à nouveau à respirer à peu près normalement.

Il faut démêler les chiens, remettre les harnais à ceux à qui on les avait enlevés, les "chewers" et les remettre dans l'attelage. Le passager tient les deux deuxièmes chiens pendant que les autres sont installés par le conducteur. Le leader sera attaché en tête en dernier. A partir de là, le passager a vraiment du mal à les maintenir, le conducteur (moi) est debout sur le frein et soulève l'arrière du traineau pour enfoncer le frein encore plus ! 
Quand le guide fait signe, le passager doit lâcher le chien de tête, courir jusqu'au traineau, retirer la corde des patins et l'ancre de la neige avant de s'installer. Je suis bien contente de conduire !

Enfin, jusqu'à la descente... Wow ! Ca va vite et ça tourne et ça descend et ça saute et ça tourne encore... Il faut freiner, se pencher, crier... J'ai peur de reperdre une botte sur le frein !
C'est vraiment impressionnant ! La nuit tombe en plus, ça n'aide pas !

On fait en une heure, ce qu'on avait fait à l'aller en deux.
On échange les rôles et les places. Wow, ça saute sur le traineau et à moitié allongée, presque au niveau du sol, c'est impressionnant !

Et on arrive vers le chenil... Il faut "pet" les chiens en premier ! Ian nous raconte la petite histoire de chacun.
Après, on range les traineaux, enlève les harnais, détache les chiens et enfin, on les ramène à leur niche. On leur dit au revoir et merci !

On prend le van. Avec les combinaisons, il faut vraiment tasser pour rentrer tous ! Et Ian nous amène voir les derniers nés des puppies ! "Comme d'habitude, j'en veux un !" Ils sont trop mignons. J'enlève mes moufles pour les caresser en un, le petit noir avec une tâche blanche sur un œil (celui que je veux) me mordille les gants. Avec un gant, à quatre mois de vie, il fait plus mal que mon Moquette de plus de deux ans !



On redescend à la cabine d'essayage : déshabillage automatique. Je pue le chien et le poisson !
On s'entasse à nouveau dans le van et retour aux hôtels.

Il est 16h00, j'ai mal partout, des courbatures partout, un genou bleu, un orteil tordu, je suis gelée !

Téléphone, je me déshabille, je découvre le désastre, je remets mon orteil droit et je vais me réchauffer sous une longue douche chaude !!!
J'essaie de laver un peu mes gants qui puent et je les mets à sécher sur le radiateur. Ca parfume la chambre d'une délicate odeur de chien et de poisson qui se mêle à celle du lavabo qui refoule...

Je me rends compte que j'ai probablement laissé mon petit appareil photo dans ma combinaison (oui, je sais... mais j'ai eu des émotions...), j'écris un mail à la compagnie pour que le prochain guide qui prend des passagers ici me le rapporte... (Il n'y aura donc pas de photos du glacier aujourd'hui puisque je n'ai pas descendu mon autre appareil photo, ni de photos prises depuis le traineau...)

Je me réhydrate un poulet tikka masala que je mange directement dans le sachet : miam !
Je dors une heure. J'écris ça.

Et je me prépare pour ma sortie aurores boréales... Là, j'avais réservé ce soir, juste parce qu'un "missile" m'avait dit que l'activité solaire était à son maximum aujourd'hui, je crois que c'était une erreur... j'ai eu les yeux plus gros que ma force.
Allez courage ! On s'habille et on croise les doigts !

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Je vais être très brève sur la sortie aurores boréales parce que je suis à bout de forces et que mes yeux se ferment : juste WOW !
J'avais oublié cette magie ! C'est vraiment extraordinaire et ça valait le coup de se geler trois heures !
Je vous mets simplement les photos en croisant les doigts pour que le wifi de l'hôtel d'en face passe...


Et en passant, je sais encore conduire une moto-neige..

Fin d'une folle journée ! J'ai eu des nouvelles de mon appareil photo, ouf !


Je ne relis pas. Déshabillage, je sens toujours le poisson, chargement des batteries de l'appareil photo... et...
DODO !
Demain, Barentsburg...