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Heureu[se] qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage [...] Et puis est retourné[e], plein d'usage et raison !

L'APPEL DU LARGE : Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit, aujourd’hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !

J9 / J10 RETOUR MOUVEMENTE

Publié le 20 Février 2018 par Number 3 in hiver, Scandinavie, Spitzberg, peur, Norvège, avion, nuit, formalités

La navette est à l’heure, elle commence par le Coal Miners, je suis à la première place pour voir une dernière fois Longyearbyen.

Quinze minutes porte à porte pour faire la tournée des aéroports, récupérer les passagers, charger les bagages, aller à l’aéroport et débarquer voyageurs et bagages ! Ca, c’est du service rapide ! Pour la qualité du service, ça reste norvégien : on ouvre les soutes et on range son sac soi-même…

Je me suis inquiétée pour retrouver le ticket retour de la navette, en fait, le chauffeur n’a pas demandé à le voir, il a simplement vendu des billets à ceux qui disaient en avoir besoin… à la norvégienne sur ce point-là aussi !

Petite photo bien touristique devant la mer.

Check in, enregistrement des bagages, sécurité et porte d’embarquement en dix minutes max.

Attente prévue d’une heure mais retard de l’avion, on attend deux heures : mini boutique duty free, j’achète un rouleau de chocolat infecte ! Ils vendent de l’eau de glacier à 1000km du Pôle Nord à 400 NOK le litre ! Ca fait dans les 45 € la bouteille de glace fondue !
Il fait froid, ça picole et ça mange des saucisses…

 

Vol sans encombre, je suis sur l’allée.
Jusqu’à Oslo où le brouillard dense nous oblige à tourner plusieurs fois autour de l’aéroport.

Enfin on se pose, je vérifie sur mon téléphone, mon vol pour Paris est déjà en phase de « boarding »… J’essaie de sortir rapidement de l’avion mais c’est mission impossible, je trépigne et enfin, la libération : je cours !
Mes chaussures sont mal attachées, j’ai du mal à courir. Je me demande si je perdrai plus de temps en m’arrêtant pour les lacer correctement ou en continuant à claudiquer. Je n’arrive pas à me décider et je continue comme ça par défaut.

On revient dans l’espace Schengen, contrôle des passeports, je demande à passer devant certaines personnes, ils acceptent, je tends mon passeport, c’est bon, j’attrape mon sac mon manteau, mon gilet et je repars en courant comme je peux jusqu’à la sécurité. Je sors mes liquides, mon ordinateur, mon appareil photo… et peut-être mon passeport et mon boarding pass.
C’est bon, pas de bips intempestifs, je fourre tout dans mon sac et je suis sur le point de repartir, je veux vérifier le gate et la porte et… impossible de trouver mon boarding pass… Pourtant, il est dans mon passeport, je le sais !

Où est mon passeport, je repasse la sécurité en sens inverse, je refais le trajet, une fois, deux fois… rien, ils font un dernier appel pour mon vol. Je commence à pleurer, je repasse la sécurité en courant, un agent m’aide à vider mon sac, un autre vérifie sur la zone : rien.

J’attrape ma carte d’identité et je cours jusqu’à la porte d’embarquement, deux gates plus loin. La porte est fermée mais l’hôtesse me dit qu’elle va la rouvrir, elle me demande mon boarding pass, je ne l’ai pas, mon passeport, non plus : ce n’est pas possible de partir. Je pleure en la forçant à regarder ma carte d’identité, je lui dit que j’ai déjà passé les contrôles pour entrer dans l’espace Schengen, que je n’ai pas besoin de passeport pour entrer en France en venant d’un pays de cet espace, elle ne comprend rien à ce que je lui dis…
La porte de l’avion est ouverte, un steward sort, il demande quel est le problème. Il comprend et explique à la fille que oui, pour la France, c’est particulier, il y a un ID officiel. Je monte, ils ferment, on roule tout de suite et décollage !

Le steward me porte de kleenex et m’explique les démarches que je vais devoir faire… Il est très gentil.
Je passe la plus grande partie des 2h30 de vol à vider mon sac et mes poches pour vérifier si je n’ai pas rangé ce fichu passeport, non.

 

 Orly, je suis un peu calmée et je me suis fait une raison.
Débarquement et baggage claim : il faut le boarding pass pour entrer dans la zone. J’arrive à passer les portes en collant à un autre passager.
Je me rapproche de la douane en attendant mon sac : fermée.

Les bagages arrivent, je récupère le mien et pour sortir, ça ne m’était arrivé qu’une seule fois, ils vérifient les étiquettes et demandent le talon qui va avec et qui est collé derrière le boarding pass… Bien sûr, je ne l’ai pas, je dois aller expliquer mon cas dans un bureau. Mon sac possède une étiquette détaillée, ils acceptent de me laisser le prendre…

 

Je me dirige vers un comptoir de la compagnie Norwegian et je leur explique mon cas, ils ne comprennent rien et pensent que je cherche à repartir… Finalement, ça percute, ils prennent un air désolé et me disent qu’ils ne peuvent rien faire. Je leur demande s’ils peuvent appeler la compagnie à Oslo pour se renseigner : non. Ils s’en foutent. Je commence à fatiguer…

Je me dirige vers la navette avec mon gros sac et tout d’un coup au bout de dix minutes, je me trouve bien légère avec mes 19kg sur le dos : je n’ai plus mon petit sac à dos de cabine ! Retour au comptoir de Norwegian au pas de course… et il est toujours par terre ! Personne ne l’a remarqué ! Je le récupère et je quitte enfin cet aéroport !

 

Hôtel près de Montparnasse, cinquième étage, je n’en peux plus !
J’appelle la police de l’aéroport d’Oslo, ils n’ont pas mon passeport mais me conseillent de rappeler encore dans les prochaine 24 à 48 heures avant de le déclarer perdu…

La chambre est vraiment petite, pas très propre avec une salle de bain minuscule. Le lavabo sert de bureau quand on est sur les toilettes !
Je dors, demain, les formalités pour mon passeport, le train avec cette fois je l’espère un bon aiguillage au départ !

 

Le Svalbard se mérite !